mardi 1 janvier 2013

Noël et Nouvel An au Japon !


日本で クリスマス と新年

(Nihonde kurisumasu to shin'nen)


NOEL 

Qui ne sait pas ce qu’est Noël ? C’est tout simplement une fête religieuse, chrétienne, saluant chaque année la naissance de Jésus. Plus récemment, Noël est devenue une fête bling bling et commerciale, qui dépasse de loin les frontière de la religion et la foi, le plus souvent lors d’un partage convivial en famille d’un bon repas et de cadeaux autour d’un sapin. La légende du Père Noël a vu le jour…

Mais qu’en est-il au Japon ?
En japonais, Noël se dit : « クリスマス » (Christmas) et joyeux Noël : « メリークリスマス » (Merry Christmas).
Il y a très peu de chrétien au Japon (1% de la population, le reste étant shintoïste et bouddhiste) et pourtant Noël y est bien célébré… Les arbres lumineux dans les rues, des cérémonies, des décorations (guirlandes et boules), des couleurs, des lumières, marché de Noël (importé de France) bref la magie et le romantisme, le tout ……. purement commercial. 


Il s’agit en effet, plus d’offrir des cadeaux aux jeunes enfants que de fêter la nativité. Les cadeaux au pied du sapin ? que nenni, les parents déposent le ou les cadeaux sur le lit des enfants ou à côté. De plus il n’y a pas d’échange de cadeaux puisque seuls les enfants en âge de croire au Père Noël en reçoivent ! Pas question de faire la fête trop longtemps, contrairement à chez nous, le 25 décembre n’est pas férié, les salariés travaillent et les enfants vont à l’école, tous les magasins sont ouverts.
Côté repas, quand nous on mange de la dinde, eux mange du poulet, pour le grand bonheur de la chaîne de restaurants KFC, puisqu’elle fournit à beaucoup de famille leur repas de Noël ! Et bien sûr, ils mangent le fraisier japonais, traditionnel gâteau de noël avec des fraises et, et, et beaucoup de chantilly, un délice !

Plus qu’une fête , le 24 décembre est tout autre chose pour les jeunes japonais, il s’agit de la fête des amoureux, un peu notre Saint Valentin. C’est souvent ce soir là, que les amoureux se déclarent leur flamme ou se retrouve en couple dans un bon restaurant.


NOUVEL AN

あけまして おめでとう ございます

Depuis 1873, le Japon célèbre son nouvel an le 1er janvier.

A l’origine, le roi de Jade organisa un concours entre les animaux, promettant un prix spécial aux 12 premiers animaux arrivant à son palais… Le chat et le rat, bon ami décidèrent d’y aller ensemble. Il fut convenu que le rat réveille le chat le matin du départ.
Au petit matin, le rat parti en laissant dormir le chat. Il croisa le bœuf et lui demanda s’il pouvait partager un bout de chemin sur son dos, ce dernier bien gentil accepta. Au moment d’arriver, le rat bondit de la tête du bœuf et remporta la première place. Le bœuf fut classé second, vient ensuite, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, le mouton, le singe, le coq, le chien et le cochon. Le chat est arrivé trop tard, bien fâché, ce qui fait qu’aujourd’hui le chat et le rat sont les pires ennemis.

C’est ainsi que virent le jour, les 12 signes du zodiaques chinois et japonais, à chaque année correspondant son animal. Voilà pourquoi 2012 est l’année du dragon et que 2013 sera celle du serpent.

Au delà de ces légendes, le nouvel japonais répond comme toute fête japonaise à des rites bien précis auxquels nous avons pu avec mon mari participer à Tokyo dans une famille japonaise en 2011-2012.

Tout d’abord le 31 décembre, après nous être ressourcés dans des parcs zen, calmes et encore tout colorés de feuille d’automne, nos hôtes nous ont faussés compagnie, nous laissant profiter de la journée dans Tokyo. Pendant ce temps, eux s’activaient à la maison à faire le grand nettoyage annuel, ainsi que la préparation des plats du nouvel an (les femmes préparent les plats à l’avance et les conservent dans des sortes de boite à bento appelée Jûbako, prévues à cet effet, ce sont les Osechi-ryôri). Les maison sont décorées d’Ikebana, les portes sont flanquées de Kadomatsu (objet en paille de riz).



Tous les magasins ferment de bonne heures (vers 18h) pour laisser aux employés le temps d’aller fêter en famille ce nouvel an. Nous sommes donc rentrés.

Le soir, nous avons partagé avec nos hôtes les traditionnelles Soba (appelé Kake qui signifie dette, en effet toutes les dettes de l’année doivent être soldées, ces nouilles très longues, ne doivent pas être coupées car elles symbolisent la longévité), des mochi (responsable de nombreux étouffement chaque année). A minuit, nous sommes allés dans un temple bouddhiste afin d’écouter les 108 coups de cloches symbolisant les pêchés de la religion. Nous nous sommes souhaité la bonne année : « Akemashite omedetô gozaimasu » (« あけまして おめでとう ございます »). Couché de bonne heure (1h30) pour cause de travail des hommes le lendemain (même si traditionnellement les jours qui suivent le nouvel an sont fériés), nous nous sommes réveillés vers 10h (sans le traditionnel accueil au 1er soleil levant).

A midi nous avons partagé le repas du nouvel an qui commence par une cérémonie d’offrande dans le Tokonoma de la maison surmonté d’un Shimenawa (autel shintoiste) avec du sake chaud (on se tourne vers le soleil, on soulève l’autel au dessus de sa tête 3 fois, puis on s’incline 3 fois, avant de déguster le sake en 3 fois sans terminer le bol). Ensuite la maîtresse de maison, nous sert un petit quelque chose à manger.

Vient ensuite le repas et les festivités, composées de petites fritures de poissons, de datemaki, d’omelette sucrée, de crevettes, de quenelles, d’œufs de hareng, de poissons séchés et légumes japonais : lotus, konnyaku, namasu (carotte et navets macérés). Tout ce qu’on mange ce jour là a une signification longévité, fécondité, bonheur,… Ce repas fut mouvementé, car nous avons eu le droit au 1er tremblement de terre de l’année (de degré 7, ressenti 4 à Tokyo).

Nous nous sommes ensuite rendu dans un petit sanctuaire pour la 1ere prière de l’année (plus d’100.000.000 de personnes sont attendu au sanctuaire de Meiji). Nous avons attendu longtemps dans le froid, le calme et l’organisation japonaise imparable. Nous y avons fait une offrande (financière), nous avons prié, puis nous avons dégusté quelques yakitori avant de rentre visite à la famille de nos hôtes comme le veut la tradition, nous y avons partagé un bon repas et avons été reçu comme des princes avec photo de famille,...

Il est de coutume de remettre au enfant uniquement des étrennes dans une petite enveloppe.
  
Le 3 janvier nous sommes allés assister au discours de l’empereur, moment très intense en émotion.





Vous pouvez retrouver cet article et bien d'autres plus intéressants les uns que les autres (recettes de cuisine, bento, bricolage, ...) sur le journal n°6 de bentoaddict... qui vient de sortir !










2 commentaires:

  1. Vraiment très intéressant, ton article, merci ! Ca devait être génial d'assister à un nouvel an si différent du nôtre.

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    1. Tu peux même pas t'imaginer comme c'était super d'être accueilli dans une famille japonaise, de rentre visite aux parents, de rencontrer les enfants et les petits enfants.... Nous n'avions plus envi de repartir, on se sentait comme faisant partie de la famille... Par contre faut pas s'imaginer faire du tourisme en cette période, tout est fermé... même s'il y a du monde partout !

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